mardi 12 octobre 2010

Dédicace : « Rois et Royaumes Bamiléké » fait courir

 Le public de Yaoundé a fait le déplacement en masse vendredi dernier pour la Fondation Muna lors de la cérémonie de présentation officielle de cet ouvrage. 

Dédicace, vendredi 08 octobre de...rnier, à l’auditorium de la Fondation Muna à Yaoundé, de l’ouvrage «Rois et Royaumes Bamiléké». Un livre paru en 2010 aux Editions du Schabel. Membres des représentations diplomatiques au Cameroun, ministres, directeurs généraux des entreprises publiques et privés, universitaires, libraires, éditeurs, étudiants, journalistes et autres, ont bravé la pluie diluvienne qui s’est abattue sur la ville pour découvrir l’ouvrage de Haman Mana, journaliste, par ailleurs directeur de la publication du quotidien Le Jour, et Mireille Bisseck, journaliste à la Crtv.

Devant un public avide de savoir, Haman Mana, directeur des Editions du Schabel, a tenu à remercier Mireille Bisseck, celle-là même qui lui a appris «à révéler ces histoires que ma grand’mère me racontait autour du feu», a-t-il dit. Des histoires récentes et lointaines de 150 chefferies Bamiléké, que les auteurs étalent sur 236 pages.

Pour Haman Mana, «Rois et Royaumes Bamiléké» n’aurait pas pu être achevé, sans la participation d’autres collaborateurs, notamment Hugo Bebe qui a assuré la partie photographique de l’ouvrage. Dans la foulée, l’auteur a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce «chef-d’œuvre».
La gorge nouée par l’émotion, Mireille Bisseck, elle aussi, a dit merci. «Merci de me permettre d’exprimer le bonheur de voir l’heureux aboutissement d’une belle et longue aventure ; que grâces soit rendues à Dieu !». L’écrivaine a exprimé sa gratitude aux siens présents à la cérémonie, et à sa «hiérarchie professionnelle» représentée à la dédicace par le directeur général de la Crtv, Amadou Vamoulké, et d’autres cadres de la Crtv.

Le public a appris davantage sur les contours de la réalisation de cet ouvrage, qui a débuté par un besoin d’écrire. «Mais écrire quoi et comment ?», a demandé Mireille Bisseck. Puis, un jour, les journalistes ont pris la route de l’Ouest. C’était en fait un «voyage en terre inconnue», pour Mireille Bisseck qui n’est pas de la région de l’Ouest. «Un voyage vers des hommes et des usages sur lesquels planent tant et tant de préjugés. Un contact souvent brutal, quelque fois délicat, avec une coutume magnifiquement conservée. Mais, au finish, un périple qui s’est rapidement transformé en une promenade à travers un autre habitat», a souligné l’auteure.
A les entendre défendre ce beau livre, qui fait son entrée dans le marché du livre, la directrice générale d’Afrédit éditions, Simone Edzoa, à félicité les jeunes éditeurs pour le travail abattu, tout en souhaitant que cette initiative ne s’arrête pas en si bon chemin. En sa qualité de notable Bamiléké, Ferdinand Nana Payong, vêtu pour la circonstance d’une tenue traditionnelle d’apparat, leur a remis des attributs nobiliaires.

Flore Edimo

 

Réactions : Comment appréciez-vous « Rois et Royaumes Bamiléké» ?

Bruno Gain, ambassadeur de France au Cameroun : « Ce livre va me permettre de mieux connaitre la culture camerounaise »
Mais, écoutez, il faut d’abord que je le lise. Je sais une chose, c’est que le livre va me permettre de mieux connaitre la culture camerounaise et de mieux comprendre le Cameroun. Je trouve que c’est une excellente initiative et c’est d’autant plus significatif que les journalistes qui l’ont écrit ne sont pas bamiléké. Cela montre la richesse de la culture camerounaise, son climat de tolérance et sa volonté d’avoir des échanges culturels. Je trouve que les journalistes sont des écrivains de l’éphémère, puisqu’ils écrivent tous les jours dans les journaux. Avec l’expérience qu’on connait des deux auteurs, il n’est pas surprenant de les voir arborer la casquette d’écrivain.

Alain Blaise Batongue, directeur de publication du quotidien « Mutations » : « Il y a beaucoup d’informations »
Je l’ai parcouru, mais je ne l’ai pas encore lu en profondeur. Je me rends compte qu’il y a beaucoup d’informations qui nous permettent de découvrir et de comprendre les royaumes bamiléké. Je vais m’appesantir sur les aspects de forme, et à ce niveau je peux dire que c’est un beau livre. Cela peut paraitre répétitif de le dire, puisque c’est dans ces éditions qu’on le fait. Mais il est vraiment beau, agréable à regarder. Aussi, agréable à lire, avec des photos sublimes. Les textes sont courts et ramassés. C’est du pain bénit pour le journaliste, c’est également du pain bénit pour le lecteur. Pour l’instant donc, je suis désolé de dire que je n’ai pas trouvé d’aspect négatif.

Amadou Vamoulké, Dg de la Crtv : « Félicitations à Haman Mana»
La création littéraire est quelque chose d’important. Et surtout, lorsqu’elle se déroule dans des espaces auxquels nous ne sommes pas familiers ici au Cameroun, même si Haman a eu des précurseurs. Je pense notamment à Bisseck et à d’autres gens. Il y a de l’espace pour beaucoup de gens qui ont la capacité de saisir nos réalités et de les restituer. C’est un événement important et je dis toutes mes félicitations à Haman Mana, qui a eu l’initiative, mais aussi à toute l’équipe, espérant que je leur emboiterai le pas un de ces prochains jours.

Ibrahim Chérif, rédacteur en chef Crtv télé : « Les auteurs nous ont surpris »
En tant que journaliste, il faut simplement leur dire un grand bravo. En réalité, ils nous ont surpris. On les attendait certainement sur d’autres chemins, comme un ouvrage sur la politique, par exemple. Mais vraiment, «Rois et Royaumes Bamiléké» est une agréable surprise. On peut seulement dire, comme qui dirait : un seul mot, continuez !

Elise Mballa Meka, présidente de la Sociladra : « Un nouvel opus qui va enrichir la littérature camerounaise »
D’abord, je suis venue rendre hommage à un collègue, puisque je suis romancière. Aussi, à travers ma présence je suis venue lui témoigner la reconnaissance de la société civile de littérature et des arts dramatiques (Sociladra). A ce titre, il m’a semblé nécessaire de venir sensibiliser les auteurs et l’éditeur à adhérer à la Sociladra, pour protéger leur œuvre. Je pense ainsi que c’est un nouvel opus qui va enrichir le monde de la littérature camerounaise.

Propos recueillis par Eitel Elessa Mbassi (stagiaire)

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